
Né(e) le : 26 juin 2000 à Lyon (69)
Profession : Etudiant en kinésithérapie
Handicap : Déficient visuel
CAT : MB
Résidence : Auvergne-Rhône-Alpes
Club : Tandem Club Rhodanien
Entraîneur : Mathieu JEANNE
PALMARÈS
2023 – Championnats du monde
- Glasgow : Médaille d’argent – Poursuite MB
2022 – Championnats du monde sur route
- Baie Comeau (Canada) : Médaille de Bronze – Contre-la-montre / Médaille d’argent – Course en ligne Tandem avec Maxime Gressier
2021 – Jeux Paralympiques
- Tokyo : Médaille d’or – Contre-la-montre sur piste Tandem B / Médaille de bronze – Course en ligne Tandem B
2021 – Championnats du monde sur route
- Cascais : Médaille d’argent – Contre-la-montre MB / 8ème place – Course en ligne MB
2021 – Coupe du Monde
- Ostende : Médaille d’argent – Course en ligne MB
INTERVIEW
Questions / Réponses : 13 juillet 2021
Comment te décrirait ton entourage en 3 mots ?
« Têtu, persévérant et heureux. »
Ton handicap en quelques mots ?
« J’y vois un petit peu comme dans un trou de serrure, j’ai une vision centrale mais pas de vision périphérique. En vision centrale, j’ai 1/10 mais sur un champ très restreint. »
Comment as-tu découvert le handisport ?
« Avant, j’ai pratiqué l’athlétisme, au Pôle France d’athlétisme handisport. Je suis rentré au Pôle en 2015, à Lyon, puis j’ai déménagé avec le Pôle à Talence, au CREPS de Talence, et je suis sorti en 2018. J’ai eu deux ans et demi de blessures au pied, j’ai fait à peu près toutes les blessures possibles au pied. Lors de la rééducation à l’une de mes blessures, j’ai découvert le vélo et j’ai direct accroché. C’est un sport qui me correspondait, j’ai rapidement pris du plaisir et je me suis lancé en 2018 dans le cyclisme. »
Pourquoi avoir fait le choix de cette discipline ?
« J’ai peut-être plus de prédispositions pour le cyclisme que pour la course à pied. C’est un sport que j’ai découvert durant ma rééducation et j’ai directement accroché avec ce sport. Ça s’est fait naturellement. »
Incidence de ton handicap sur ta pratique sportive ?
« Tout simplement, je ne peux pas faire du vélo tout seul. Il ne vaut mieux pas ! Donc je pratique le cyclisme en tandem, avec un pilote devant. Mon coéquipier en compétition, c’est Corentin Ermenault. J’arrive un petit peu à voir les paysages, j’y vois comme dans un trou de serrure, des fois j’arrive à anticiper les virages mais, en course, difficile de suivre les mouvements de course. »
Quelle part de temps et d’investissement représente le sport dans ta vie quotidienne ?
« Ça va de 15 à 25 heures, environ, par semaine. Sans compter la musculation et la récupération. Cette année, je me suis beaucoup plus consacré à cette pratique-là, j’ai mis un petit peu mes études de kiné de côté, je me suis vraiment concentré sur le vélo. C’est la récupération qui a pris le plus de temps cette année et c’est ce qui a vraiment changé par rapport aux autres années, où je m’entraînais entre 20h30 et 22 heures, le soir. Cette année, j’avais beaucoup plus de disponibilités et je pouvais mieux récupérer entre les entraînements. »
Ta devise ?
« Tout est possible à qui rêve, travaille, ose et n’abandonne jamais. Ça caractérise plutôt bien mon parcours, les deux ans et demi de blessures en course à pied et le fait de ne pas lâcher. »
As-tu un modèle de sportif/tive qui t’inspire ?
« Il y en a plein : Martin Fourcade, Kevin Mayer, des sportifs qui sont passionnés par leurs sports. J’ai ces deux-là qui me viennent à l’esprit, mais il y en a plein d’autres. »
Tes activités extra-sportives ? Tes Passions ?
« J’ai fait beaucoup d’équitation quand j’étais jeune. Là, je n’en fais plus trop, il ne faudrait pas que je me blesse. Je fais aussi du ski alpin, avec mes parents ou avec un moniteur pour me guider. Je m’intéresse à tous les sports. »
Une discipline à laquelle tu pourrais t’essayer ?
« Un peu toutes ! Toutes celles que j’aime bien, je les pratique ou je les ai pratiqués. L’équitation, j’aimerai bien refaire après les Jeux. Peut-être le triathlon, mais la natation c’est un peu moins mon truc, donc je ne sais pas trop. »
À SAVOIR
A ses débuts, Alexandre Lloveras est membre du Centre fédéral handisport de Talence, où il entre en 2015 pour faire de l’athlétisme. Contraint de se réorienter, il s’essaye en 2018, à l’occasion d’un stage de rééducation, à une nouvelle discipline, le vélo. Cela va être une révélation.
Déficient visuel, Alexandre participe aux épreuves de para-cyclisme en tandem, accompagné d’un pilote. Il fait ses débuts avec Jean-Luc Ballufier, qui lui fait découvrir cette discipline en compétition. Désormais, il est associé en compétition avec le pilote Corentin Ermenault, au palmarès bien fourni chez les valides, avec notamment un titre de champion d’Europe en poursuite individuelle, en 2019. Ensemble, le tandem s’est sélectionné pour ses premiers Jeux Paralympiques, à Tokyo, et sont devenus champions paralympiques du contre la montre sur piste.
En parallèle de sa carrière de sportif de haut-niveau, Alexandre effectue des études en kinésithérapie.
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