Né(e) le : 23 octobre 1970 à Sainte-Marie (La Réunion)
Handicap : Déficience visuelle
CAT : T11
Résidence : Pays de la Loire
Club : Nantes Métropole Athlétisme
Entraîneur : Fabrice Ploquin
PALMARÈS
2021 – Jeux Paralympiques
- Tokyo : Médaille de Bronze – longueur T11
2021 – Championnat d’Europe
- Bydgoszcz : Médaille d’or – longueur T11
2019 – Championnat du Monde
- Dubaï : 4ème place – longueur T11
2018 – Championnat d’Europe
- Berlin : Médaille d’argent – longueur T11
2008 – Jeux Paralympiques
- Pékin : Médaille de bronze – 100m T11 T13 / 6ème place – longueur T13
2004 – Jeux Paralympiques
- Athènes : 5ème place – longueur T13 / 11ème place – 100m T13
INTERVIEW
Comment te décrirais ton entourage en 3 mots ?
« Il me décrive comme une panthère : Alerte-sans limite-force mental. »
Ton Handicap en quelques mots ?
« C’est une rétinite pigmentaire : maladie génétique dégénérative de l’œil avec un rétrécissement du champs visuel (1 degré), perte de la vision progressive et une dégénérescence de cellules de la rétine. »
Pourquoi avoir fait le choix de cette discipline ?
« L’initiative de pratiquer cette discipline ne vient pas de moi, j’étais footballeur à la base et c’est ma maman qui me l’a proposé après des années de sport collectif. Tout bonnement ça m’a plu grâce aux performances, c’est une discipline qui demande beaucoup de concentration, de vitesse, de force et d’envie. On est seul contre le reste et c’est un bon défi … ! »
Ton objectif sportif aujourd’hui ? La performance visée, la place, ou plus général…
« Etant déjà sélectionné pour les Jeux Paralympiques de Tokyo en raison de ma 4ème place aux Mondiaux de Dubaï en 2019, mon objectif est le podium et la médaille d’or. Je ne peux considérer que si je suis aux Jeux Paralympiques ce n’est pas pour une 4ème place et y participer ! L’intérêt est d’amener au mieux notre pays au rang des 10 meilleures nations mondiales. »
Que représente l’investissement de ta pratique sportive dans ta vie quotidienne en terme de temps ?
« Mon investissement est basé sur une douzaine d’heure/semaines, cela est suffisant puisque je ne suis pas le plus jeune de la bande, mais le «PAPY-JUMPER» de l’athlétisme handisport. J’ai cet avantage de bénéficier d’une CIP qui me permet de pratiquer ma discipline en étant libéré de mon poste de travail (Chargé de Mission Accessibilité sur le Réseau Urbain de l’Agglomération de Nantes) à la Semitan. »
Ta devise ?
« GARDEZ LA CONFIANCE EN SOI ET ALLEZ TOUJOURS DE L’AVANT ! »
As-tu un modèle de sportif/ive qui t’inspire ?
« Je n’ai pas vraiment un sportif/ive à qui j’ai eu l’envie de ressembler ! Je pense que chaque individu doit se construire en faisant la part des choses et prendre les bonnes décisions pour le bien des autres et soi-même. »
Tes activités Extra-sportives ? Tes passions ?
« Mon monde autre que le sport est centré sur les voyages, la musique (saxophone) et ma famille pour avoir l’esprit sur Terre. »
Le Job de tes rêves ?
« J’ai eu la chance de côtoyer du «beau monde» avant d’arrivé au haut niveau handisport. Je pense avoir déjà eu l’occasion de faire le job de mes rêves puisque avant d’arriver à Nantes (1999), j’étais agent touristique (5 ans) pour des Tours Opérators. Je confectionnais des voyages pour différent «Porte-feuilles». En prospectant dans les Régions-Asie du Sud-Est-Australie-Afrique de L’Est et Sud. PS : Astronaute. »
Une discipline à laquelle tu pourrais t’essayer ?
« Le saut en parachute encore une fois… ! »
À SAVOIR
Ronan Pallier commence l’athlétisme à l’âge de 21 ans chez les valides jusqu’au niveau élite. Un matin, cet ancien chauffeur de bus se réveille avec un champ de vision de 1%. C’est donc à 32 ans que sa maladie évolutive de la rétine se déclare, un âge déjà avancé où les sportifs de haut niveau commencent à réfléchir à leur fin de carrière. Pour Ronan au contraire, c’est le début d’une belle histoire qui commence avec le handisport en 2003. Comme sa maladie évolue, les instances officielles ont donc dû requalifier sa catégorie sportive, son dossier perdu il loupe les Jeux de Rio en 2016, un coup dur pour le nantais. Désormais, il concourt contre des malvoyants profonds et comme il arrive à distinguer, avec une forte lumière, quelques éléments de l’espace, il doit mettre des patchs opaques sur ces lunettes. Il doit donc apprendre à courir droit, s’orienter, mais aussi travailler avec un guide. Son humilité et son travail acharné est un exemple pour les jeunes générations. A 50 ans, il connait deux paralympiades, dont une médaille de bronze à Pékin en 2008. Cet ancien attaquant de football est aujourd’hui une figure emblématique du handisport français et entend bien faire parler de lui aux Jeux Paralympiques de Tokyo.
PARTENAIRES
Semitan / Ô Goût Nature / Team 303 / Région Pays de la Loire
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