Euro 2025, un tournoi de transition et d’apprentissage pour les féminines.

 
Les Bleues terminent à la 8ᵉ place lors de ce Championnat d’Europe 2025, organisé à Pajulahti (Finlande). Si l’objectif comptable initial – atteindre les quarts de finale – n’a pas été atteint, la compétition a marqué une étape essentielle dans la reconstruction de l’équipe de France féminine de Goalball. 
 
Un tournoi pour apprendre, grandir et se construire 

Le staff, emmené par Bas Spaans, avait fait le choix fort de donner du temps de jeu à toutes les joueuses. L’idée ? Confronter et aguerrir chacune au haut niveau européen et bâtir, pas à pas, une équipe solide et expérimentée pour l’avenir .  « Nous avons rencontré de très bonnes équipes et, dans l’ensemble, nous avons réalisé de bonnes choses — notamment contre la Turquie, championne paralympique en titre », explique Bas Spaans. « C’était important pour nous de former une équipe qui joue collectif, et sur ce point, je suis très satisfait. » 

Ce pari de développement a permis aux joueuses de découvrir le très haut niveau dans un contexte exigeant. Face à des nations installées depuis longtemps dans le gotha européen, les Françaises ont montré de belles séquences de jeu et une vraie solidarité. 

Du potentiel offensif, mais une défense encore perfectible 

Les Bleues ont inscrit 18 buts sur l’ensemble de la compétition, et ont su se créer des occasions, preuve d’une attaque en progrès et d’une bonne coordination entre les lignes.  « Le point positif, c’est notre efficacité offensive : nous avons su marquer, ce qui montre tout le potentiel de l’équipe. En revanche, nous avons aussi trop concédé, surtout lors des premiers matchs, ce qui nous a coûté cher physiquement et mentalement », analyse l’entraîneur. Les défaites contre la Grèce (4-3) et la Pologne (7-2) ont mis en lumière un besoin de renforcer la défense collective et de travailler la gestion des temps faibles. L’équipe a parfois manqué de lucidité dans les moments clés, un point que le staff a déjà inscrit au cœur du plan de travail à venir. 

Une expérience exigeante, mais profondément formatrice 

« Tout le monde était déçu de ne pas atteindre les quarts de finale, surtout que nous étions proches », confie Bas Spaans. « Contre la Grèce, nous avons eu du mal à trouver des solutions face à une défense très solide. Mais c’est aussi ce type de match qui fait grandir. » 

Pour le coach néerlandais, le goalball est avant tout un sport d’endurance physique et mentale :  « C’est un sport très énergivore mentalement. Il faut de la force mentale, de la rigueur, et une grande capacité à rebondir. La mentalité du groupe a été très bonne, et c’est une base précieuse pour la suite. »  Cette compétition aura donc servi d’expérience charnière, à la fois sur le plan technique et humain. Les Bleues ont pu tester leurs repères, ajuster leur système de jeu, et identifier les points qu’il leur faudra travailler pour rivaliser avec les meilleures nations européennes. 

 
Les chantiers de demain : technique, physique, mental et défense 

Bas Spaans ne cache pas la feuille de route des mois à venir : « Nous allons maintenant nous concentrer sur trois axes : la technique, la solidité défensive et la dimension mentale. Nous devons continuer à travailler, à nous renforcer physiquement, à jouer des tournois, à enchaîner les stages et à renforcer l’équipe de France. » L’objectif est clair : capitaliser sur les acquis offensifs tout en bâtissant un socle défensif plus robuste. Ce travail passera par des entraînements ciblés, une préparation physique et mentale renforcée et des compétitions de référence pour maintenir la dynamique collective. « Nous avons bâti cette base en quatre mois de travail collectif. Désormais, il faut continuer à développer notre système, le rendre plus efficace et plus fort. « Chaque étape compte. »