Ce mercredi 5 mars, la Fédération Française Handisport, par l’intermédiaire de sa Direction Technique Nationale, a officialisé la nomination de Nicolas Coste au poste d’entraineur national de l’équipe de France de rugby fauteuil. Il succède ainsi à Bob Vanacker, en poste depuis trois ans, dont le travail et l’expertise ont grandement contribué à l’évolution de l’équipe et à son parcours sur la scène internationale.

Félicitations pour votre nomination en tant que nouvel entraîneur de l’équipe de France de rugby fauteuil ! Pour commencer, pouvez-vous nous raconter votre parcours dans cette discipline ?
Merci ! Mon aventure avec le rugby fauteuil a commencé en 2005, à une époque où ce sport en était encore à ses balbutiements en France. Nous faisions partie des premiers clubs à s’engager dans cette discipline. J’ai débuté comme préparateur physique, juste après mes études. J’ai par la suite pris en charge l’entrainement et la gestion du club, au sein du Stade Toulousain, qui a toujours cherché à être une vitrine de la discipline sur le plan national. Nous avons toujours cherché à avoir une longueur d’avance sur les autres clubs en matière de projet de jeu et de structuration.
Qu’est-ce qui vous a amené à vous investir autant dans cette discipline ?
J’ai une formation en STAPS, spécialisée en activité physique adaptée. J’ai découvert le rugby fauteuil, lors d’une journée handisport sur la place du Capitole, à Toulouse. Par la suite, j’ai eu l’opportunité d’évoluer au niveau international, en devenant sélectionneur de l’équipe d’Espagne pendant quatre ans. Puis, il y a deux ans, je suis revenu en France pour travailler sur le développement de nouveaux talents, en particulier du côté de Montpellier.
Quelle est votre vision pour l’équipe de France ?
Nous avons un vivier de joueurs exceptionnels, mais il faut constamment évoluer. Le plus dur, ce n’est pas d’atteindre le haut niveau, c’est d’y rester. Mon objectif est donc d’apporter du renouveau dans le jeu, de bousculer certaines habitudes et d’impliquer davantage les nouvelles générations. Il y a trois ou quatre jeunes qui, à mon avis, vont faire trembler les autres nations d’ici peu. Le plan est simple : renforcer notre place parmi les meilleures équipes européennes, tout en développant notre propre style de jeu, un « jeu à la française » qui surprend et qui impose le respect. Pour cela, il faut créer une véritable synergie entre l’équipe nationale et les clubs afin de favoriser une formation cohérente et unifiée. Le but n’est pas de tout révolutionner d’un coup, mais de créer une vraie osmose entre l’expérience des anciens et la fougue des jeunes. Certains joueurs sont en place depuis longtemps, ils se connaissent par cœur, mais nos adversaires nous connaissent tout aussi bien. Il est donc essentiel de diversifier nos schémas tactiques et d’être imprévisibles. Nous devons donner leur chance aux jeunes tout en respectant les piliers de l’équipe.
Quels sont les grands objectifs que vous vous fixez à court et moyen terme ?
À court terme, il s’agit de préparer les prochaines échéances internationales, notamment les Championnats d’Europe (22 au 27 avril aux Pays-Bas). Nous devons consolider nos forces et affiner nos stratégies. À moyen terme, l’objectif est clair : installer la France parmi les trois meilleures nations mondiales.
Quel regard portez-vous sur l’échéance paralympique de Los Angeles 2028 ?
C’est évidemment un objectif majeur, mais il ne faut pas brûler les étapes. Ce que je veux, c’est que chaque joueur prenne conscience de son potentiel et que nous bâtissions une équipe capable de rivaliser avec les meilleures nations.Les joueurs doivent comprendre qu’ils ont une opportunité exceptionnelle de marquer l’histoire et qu’ils doivent se donner à fond dès maintenant. Si nous travaillons bien, nous avons les moyens d’arriver à Los Angeles avec une équipe redoutable et prête à tout.
Un dernier mot pour conclure ?
Je suis honoré de cette mission et prêt à relever ce défi. Le rugby fauteuil français a un énorme potentiel. Maintenant, c’est à nous tous de travailler ensemble pour le faire briller au plus haut niveau. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve !