Un peu plus d’un an après les Jeux Paralympiques de Paris 2024, l’équipe de France de para athlétisme aborde la première étape de cette nouvelle paralympiade avec ambition. Le rendez-vous est fixé à New Delhi, capitale de l’Inde, qui accueille pour la première fois les Championnats du Monde de Para Athlétisme, du 27 septembre au 5 octobre 2025.
Cette compétition réunira l’élite mondiale au Jawaharlal Nehru Stadium, où les épreuves s’annoncent exigeantes, tant sur le plan sportif qu’en raison des conditions climatiques.
UNE ÉQUIPE DE FRANCE EXIGEANTE ET AMBITIEUSE
Emmenée par ses deux capitaines, Alexandra Nouchet et Dimitri Pavadé — élus par leurs coéquipiers —, l’équipe de France se présente à New Delhi avec un collectif resséré, structuré et ambitieux. Composée de 19 athlètes et 3 guides, la sélection mêle l’expérience de figures comme Timothée Adolphe, Pierre Fairbank ou Ronan Pallier, à l’élan d’une nouvelle génération prometteuse incarnée notamment par Antoine Praud et Marie N’Goussou. « L’équipe est construite sur la même base que celle des Jeux, avec un haut niveau d’exigence. Plusieurs athlètes sont actuellement classés dans le top 4 mondial. L’objectif est clair : viser entre cinq et sept médailles. » — Guy Ontanon, manager de la performance.
UNE SÉLECTION BÂTIE SUR DES CRITÈRES D’EXCELLENCE
La sélection a été établie sur la base d’un niveau de performance élevé, avec des minima calés sur le 6e rang mondial. Un critère exigeant, symbole de l’ambition fédérale, dans un contexte de densification du haut niveau international. Ce choix ambitieux permet de se projeter pleinement dès maintenant sur le cycle paralympique menant à Los Angeles 2028, avec l’exigence qui doit nous guider tout au long de cette paralympiade.
UNE PRÉPARATION AJUSTÉE AUX RÉALITÉS DE NEW DELHI
Face à la chaleur, à l’humidité et aux problématiques de pollution attendues en Inde, la préparation s’est adaptée. Plusieurs demi-fondeurs ont pu s’entraîner dans la ThermoRoom de l’INSEP, une chambre climatique simulant les conditions locales. Le groupe est scindé en deux vagues de départ (le 22 et le 29 septembre) afin de permettre à chaque athlète de gérer au mieux son acclimatation et de préserver son état de forme. « La chaleur impactera surtout les épreuves longues. Grâce aux équipements de l’INSEP, les athlètes ont pu adapter leur corps aux conditions extrêmes attendues sur place. » précise Guy Ontanon
UN CONTEXTE INTERNATIONAL INCERTAIN
Après une année paralympique dense, la composition des délégations étrangères reste difficile à anticiper. Certaines grandes nations pourraient ne pas être présentes avec l’ensemble de leurs leaders, comme ce fut le cas à Kobe. Le staff français reste prudent, mais ambitionne une présence marquante, grâce à une équipe soudée et préparée. « L’après-Jeux est une phase délicate, physiquement et mentalement. Mais nos athlètes ont les armes pour s’imposer à nouveau et confirmé leur progression observée à Paris. »