La 5e édition du Handisport Open de Paris (HOP) a livré son verdict vendredi, lors de la deuxième et dernière journée de compétition. Avec 29 podiums, dont sept premières places, la France termine deuxième du classement des nations, derrière les États-Unis et devant l’Allemagne. Au-delà de la performance brute, il faut saluer la montée en puissance de quelques nouveaux visages tricolores et le maintien à haut niveau des valeurs sûres, telles Julien Casoli ou Dimitri Pavadé.
Du soleil et du public nombreux (affluence record), des animations dynamiques sur le village et des performances françaises intéressantes et encourageantes… La cinquième édition du Handisport Open de Paris est sans conteste la meilleure de l’histoire de ce rendez-vous.
La Fédération Française Handisport peut se targuer d’avoir réussi l’organisation de ce meeting réunissant 752 athlètes et 60 nations, à un an des championnats du monde (8-17 juillet 203) qui se tiendront dans ce même stade Charléty, à Paris et dont la billetterie a officiellement été ouverte. Les organisateurs ont aussi pris d’importants repères dans l’optique des Jeux Paralympiques de Paris 2024. « Il y a des petits détails à régler, notamment en ce qui concerne les jurys et quelques points réglementaires, mais nous avons vécu un très bon et beau meeting », juge Olivier Deniaud, entraîneur de l’équipe de France.
La France, 2e du classement des nations
Pendant que des visites des coulisses de l’événement étaient proposées à des personnalités et autres spectateurs de choix, afin qu’ils s’acculturent au monde du para-athlétisme, les Tricolores enchaînaient les performances de choix.
Avec trois nouvelles médailles d’or, portant à sept le total sur ces deux jours, les Bleus, qui ont aussi collecté 12 en argent et 10 en bronze, ont décroché la deuxième place du classement des nations. « C’est satisfaisant », apprécie Olivier Deniaud. « Ce meeting présentait un très beau plateau debout, tant en qualité qu’en densité. Les concours de lancers en fauteuils étaient aussi de belle facture. »
A retenir la très belle performance de Julien Casoli, un des trois médaillés d’or français, avec Dimitri Pavadé et Laure Ustaritz. Le premier nommé, deuxième jeudi sur 1500 m et 5 000 m, s’est imposé sur le 800 m en T54 (fauteuil) avec un chrono affichant 1’35’’75. « C’est un énorme temps parce qu’il a fait la course tout seul », commente Olivier Deniaud. Dimitri Pavadé, vainqueur du saut en longueur T64 avec un bond à 7,15 m a démontré qu’il faudrait compter sur lui sur les prochaines échéances mondiale et paralympique prévues dans la capitale française en 2023 et 2024. Laure Ustaritz, troisième médaille d’or bleue de la journée, a signé une performance encourageante sur le 400 m féminin T38. « C’est en bonne voie mais il lui faut encore améliorer ses temps pour viser une finale paralympique », souligne le technicien, également directeur du pôle en Nouvelle-Calédonie.
La jeunesse au rendez-vous
Outre les médailles et les titres, le clan français peut aussi s’enorgueillir de quelques temps de référence de jeunes en devenir. En atteste, le beau tir groupé des Françaises sur le 400 m T13. Quatre athlètes de moins de 20 ans terminant parmi les cinq premières.
Le village, ce vendredi et à l’instar de la veille, a encore répondu aux attentes et vécu au rythme des scolaires, venus en nombre. Comme la veille, les élèves ont pu prolonger les travaux mis en place autour du parasport et de l’athlétisme handisport, durant l’année.
Rédaction : J. Soyer / © F. Pervillé