Chaque mercredi, ne manquez pas votre nouveau rendez-vous sur la route des Jeux de Paris 2024 ! Les onze responsables de la performance disciplinaire de la Fédération Française Handisport partageront les coulisses de la préparation des différents collectifs et vous tiendront informés de toutes les échéances à venir.
Episode 2 : Cyclisme handisport
Forte de ses 17 médailles (5 en or, 4 en argent et 8 en bronze) glanées à Tokyo en 2021, l’équipe de France de para cyclisme entend bien assumer son statut de première nation mondiale sur piste et sur route et briller à Paris. Rencontre avec Laurent Thirionet, manager de la performance.
Laurent, nous sommes à 190 jours des Jeux, comment se porte l’équipe ?
L.T : « Tout le monde se porte bien. Pour la plupart des cyclistes, il y a une grosse préparation sur piste qui a débuté il y a de cela plusieurs semaines en vue des Championnats du monde de Rio en mars et pour les routiers, ils continuent leur préparation chez eux. »
Quel va être le programme jusqu’aux Jeux ?
L.T : « Il va se dérouler en deux temps. Un premier temps qui va nous mener jusqu’aux Mondiaux sur piste pour les cyclistes engagés puis un stage à Hyères mi-avril qui va nous permettre de rassembler toute l’équipe (handbike, tandem et solo) et de préparer les deux Coupes du monde au mois de mai et les J.P en août. À l’issue de cette phase, nous pourrons établir la sélection officielle pour les Jeux le 15 juillet. »
Quel est l’enjeu de ces rassemblements ?
L.T : « Sur la piste, l’enjeu principal est de pratiquer. C’est un équipement très spécifique qui demande une certaine technicité, alors il faut s’entraîner dessus. Pour les routiers, les stages ont moins d’impact puisque les niveaux sont hétéroclites et chacun s’entraîne chez lui, avec ses habitudes, ses modes de fonctionnement, l’essentiel est de rouler. Nous avons mis en place un suivi détaillé à distance avec une multitude de capteurs pour suivre les entrainements, la forme du moment et tout connaître sur le niveau de chacun. Le cyclisme reste un sport individuel. »
Quelles sont les ambitions pour les Jeux de Paris ?
L.T : « À Tokyo, nous avons fait 17 médailles, cette année nous visons au moins 20 breloques. Nous avons un groupe élargi avec les meilleurs de chaque catégorie, il n’est donc pas concevable de faire moins de 20 médailles. Tous nos cyclistes ont progressé, avec l’appui de la Fédération nous les avons mis dans les meilleures conditions avec du matériel de pointe, des tests en soufflerie, de la préparation mentale et physique. Nous allons avoir entre 11 et 12 quotas chez les hommes et 3 chez les femmes. On sait malheureusement que l’on va devoir laisser certains cyclistes sur le bord de la route qui peuvent prétendre à une médaille. C’est cruel mais c’est le sport et cela prouve tout le travail que l’on a entrepris en lien avec la cellule haute performance de la Fédération pour détecter de nouveaux talents et les accompagner pour performer au plus haut niveau. »
En tant que manager, quelles sont tes attentes ?
L.T : « Je souhaite que l’on brille tout simplement avec un maximum de médailles possible. A Rio en 2016, nous étions 25ème nation au classement international et aujourd’hui nous sommes numéro 1. Il nous faut assumer notre place et réussir ces Jeux en faisant retentir un maximum de Marseillaises possibles. »