La Fédération Française Handisport alignera 31 sportives et sportifs, répartis dans quatre disciplines, aux Jeux européens paralympiques de la jeunesse, prévus du 21 au 28 juillet 2025. À Istanbul, les Bleus viseront des médailles en athlétisme, basket fauteuil, natation et tennis de table. Ce point d’étape majeur, ouvert aux athlètes ayant entre 12 et 22 ans, sera l’occasion pour les Tricolores engagés de se confronter aux exigences d’une épreuve multisport de haut niveau, de vivre des moments similaires à ceux que peuvent connaître leurs aînés lors des Jeux paralympiques. Un test grandeur nature qui compte à plus d’un titre.
Chams Rochdi (natation), Maéva Olivier (tennis de table) ou encore Milo Bernard (athlétisme) seront ils les prochains Emeline Pierre, Flora Vautier ou encore Antoine Praud ? Ces trois derniers, médaillés aux Jeux paralympiques de Paris 2024, ont fourbi leurs armes sur des Jeux européens paralympiques de la jeunesse. « Nous avons nos sensibilités, nos idées, fondées sur ce que nous voyons et nos échanges avec les staffs, mais il est impossible de se prononcer sur une telle issue », situe d’emblée Roza Soposki, DTN adjointe, en charge de la performance et de la stratégie paralympique pour la Fédération Française Handisport (FFH). Certains seront les figures de proue de demain. D’autres ne connaîtront peut-être jamais les Jeux. « Et certains absents de cette édition émergeront peut-être plus tard pour devenir de vrais espoirs de médailles paralympiques », insiste la cadre technique.
La délégation française comptera, pour la 7e édition de ces Jeux européens paralympiques de la jeunesse organisés, sous l’égide du Comité européen paralympique, 31 sportifs. Ils seront répartis dans quatre disciplines. « En athlétisme (8), en basket fauteuil (10), en natation (5) et en tennis de table (8), poursuit Roza Soposki, cheffe de délégation handisport.
Accrocher le podium des nations
La France, comme lors des éditions précédentes, visera une place sur le podium des nations à Istanbul (Turquie) , du 21 au 28 juillet. « Individuellement, en revanche, il est plus compliqué de se prononcer, faute de lisibilité sur la concurrence, poursuit elle. En athlétisme et en natation, on espère voir nos athlètes battre leurs records personnels. On verra ensuite où cela les situe au classement. Comme les championnats du monde de basket fauteuil U23 se déroulent quelques semaines en amont, on ne sait pas le niveau de l’opposition. Les joueuses et joueurs de tennis de table en fauteuil seront des candidats à la victoire. Pour celles et ceux évoluant debout, le niveau sera très relevé et homogène. Les Français devront être très performants pour ramener des médailles. »
La participation en hausse, par rapport aux premières éditions, engendre, dans certains tableaux, densité et homogénéité. Néanmoins, on constate que cette épreuve majeure, n’est pas encore considérée comme telle par toutes les nations. « Par ailleurs, les stratégies peuvent être différentes d’une nation à l’autre. Par exemple, dans nos chemins de sélection, tous les athlètes tricolores ayant déjà connu une compétition de référence seniors étaient inéligibles. Il n’y a aucune cohérence à emmener nos U23 qui évoluent actuellement dans les plus hautes compétitions seniors. Cet état d’esprit anime également les autres nations. »
Des objectifs multiples
Les enjeux dépassent le seul classement final, lors de rendez-vous stambouliote, réservé aux sportives et sportifs de moins de 23 ans. Cinq pongistes et neuf basketteurs sont concernés par les premiers jours dédiés aux classifications internationales. Ce passage obligatoire permet de mesurer l’impact de leur handicap sur leur pratique sportive et de leur attribuer des points (pour les basketteurs) ou de définir leur catégorie (pour les pongistes, les nageurs et les athlètes). « Cette phase très importante a fait l’objet d’un travail préparatoire très pointu par le staff médical de la FFH, assure Roza Soposki. Les dossiers présentés doivent être sans faille. »
Emmener ces jeunes à Istanbul est un moyen « de les acculturer à une épreuve majeure où il faut performer, ajoute Roza Soposki. Cela va les familiariser avec la notion d’objectif et la construction d’un programme de travail autour de celui-ci. En matière de préparation terminale et d’accompagnement sportif… Mais pas seulement. Certains partiront pour première fois à l’étranger. Il faut les mettre dans les meilleures conditions et leur permettre de gagner en autonomie et en maturité. »
La relève reste une priorité
L’équipe de France jeune handisport sera d’ailleurs regroupée en pré-camp du 16 au 20 juillet au Creps fédéral, à Talence (Gironde). Les sportives et sportifs y apprendront à se connaître, à vivre ensemble pour créer une cohésion d’équipe. « Ils vont être mis dans des contextes similaires à ceux que leurs aînés peuvent connaître dans le cadre des Jeux paralympiques, apprécie la cheffe de délégation. Et après une halte à Paris, sportifs et staffs rejoindront Istanbul. »
Avec 31 représentantes et représentants, la FFH qui proposera le contingent le plus important de la délégation, grossit encore ses rangs pour ces Jeux européens paralympiques U23. Les athlètes handisport seront accompagnés par quatre ou cinq judokas et autant de sportives et sportifs rattachés à la Fédération Française de Sport Adapté. Preuve, si besoin en était, que le travail de relève, même après Paris 2024, reste une priorité pour la FFH. « Paris était une étape, comme l’étaient avant les Jeux de Rio ou de Tokyo et comme le seront ceux de Los Angeles et de Brisbane. Cela reste des objectifs majeurs. La différence, concernant Paris, a été la mise en place de moyens beaucoup plus importants alloués par la FFH, le ministère des sports et l’Agence Nationale des Sports (ANS), développe Roza Soposki. C’est ce qui nous a permis d’être plus incisif dans nos actions et d’optimiser l’accompagnement des athlètes cibles. Il faut poursuivre ainsi et surfer sur la vague Paris 2024 qui a rempli d’étoiles les yeux des plus jeunes. »
La délégation HANDISPORT
Para Athlétisme
- Alexandre AUGUSTO (AMIENS UCA)
- Samy BOUAFFAD (USPEG)
- Milo BERNARD (STADE VILLENEUVOIS ATHLE)
- Tanguy CASSEN MAZE (US TALENCE)
- Helliot LAMAGO POIRRIER (EDH 72)
- Théotime MALBESIN (USAL ATHLETISME)
- Emilien PASSON (ATHLETISME METZ METROPOLE)
- Maia STRASSER (EDH 72)
Para Natation
- Chams ROCHDI (GUYENNE HANDINAGES BORDEAUX)
- Julie VERON (CN BREST)
- Emma PASCOT (ASSOCIATION SPORTIVE AMBARESIENNE)
- Nawfal BENCHRIF (CLUB SPORTIF BOURGOIN JALLIEU)
- Sohan DE MUYNCK (CLUB SPORTIF BOURGOIN JALLIEU)
Para Tennis de table
- Maéva OLIVIER (SAINT BREVIN TENNIS DE TABLE)
- Luc MANGOLD (MPTTH)
- Alexis BADIE (ASSOCIATION PONGISTE MELUSINE)
- Hugo NOU (HANDISPORT BREST)
- Elliot DENOYELLE (SQY PING)
- Clément LATORRE (ASPTT TOULOUSE)
- Clément GAMBART (CASTEL HANDISPORT)
- Thibault LE DOUARON (UNION SPORTIVE SAINT BERTHEVIN)
Basket fauteuil Sous réserve de présenter un dossier de classification complet lors des Championnats de France U23 et d’être éligible à l’issue de la compétition.
- Modeste HOFFBECK (ASHPA – STRASBOURG)
- Daouda CAMARA (PARIS BASKET FAUTEUIL)
- Axel ROGNARD (CLUB HANDISPORT FOREZIEN)
- Nathan POLUTELE-PRIGENT (CLUB TREGORROIS HANDISPORT)
- Jules KOLOSA (ETOILE DE CHARLEVILLE-MEZIERES ARDENNES)
- André MASSOUANGA (ELAN CHALON)
- Maud PRUVOST (CAPSAAA – PARIS)
- Victor BOUDIER (JDA DIJON BASKET FAUTEUIL)
- Emerick VERLANDE (ACH CAPPELLE LA GRANDE BASKET FAUTEUIL)
- Maria ERNEST-AUGUSTIN (JDA DIJON BASKET FAUTEUIL)
Liste des staffs sélectionnés :
- Roza SOPOSKI (cheffe de délégation Handisport)
- Julien MOULIN (entraîneur para natation)
- Victoria ALEXANDER (entraîneure para natation)
- Florian RAILLARD (entraîneur para tennis de table)
- Emmanuel PALUD (entraîneur para tennis de table)
- Guillaume ADIASSE (entraîneur basket fauteuil)
- Corentin GUIZELIN (entraîneur basket fauteuil)
- Emeric CHATTEY (para Athlétisme)
- Lucas MATHONAT (para Athlétisme)
- Franck CHABOUD (masseur-kinésithérapeute)
- Kévin LE SAUSSE (masseur-kinésithérapeute)
- Servane LUCAS (infirmière)