Bas Spaans nommé entraîneur national de l’équipe de France féminine de goalball

Mercredi 30 avril, la Fédération Française Handisport, par l’intermédiaire de sa Direction Technique Nationale, officialise la nomination de Bas Spaans au poste d’entraîneur national de l’équipe de France féminine de goalball. Représentant emblématique de la discipline aux Pays-Bas, il arrive avec une riche expérience en tant qu’entraîneur, arbitre international et formateur.

Félicitations pour votre nomination à la tête de l’équipe de France féminine de goalball ! Pouvez-vous nous raconter votre parcours dans cette discipline ?
Merci beaucoup ! Mon histoire avec le goalball a commencé très tôt. J’avais seulement six ans lorsque j’ai découvert ce sport, grâce à mon père non-voyant qui le pratiquait. J’ai littéralement grandi avec le goalball.

Comment êtes-vous passé d’un jeune passionné à un professionnel de la discipline ?
Au départ, je jouais en amateur, mais j’ai rapidement progressé et intégré la Ligue nationale vers l’âge de 12 ans. Puis, à 16 ans, j’ai eu l’opportunité de devenir arbitre, d’abord au niveau national, puis à l’international. Mon tout premier tournoi international s’est déroulé à Göteborg, j’avais 19 ans à l’époque.

Vous avez une longue expérience en tant qu’entraîneur. Comment a-t-elle débuté ?
J’ai commencé à entraîner dans les années 90 au club Hercules, aux Pays-Bas, tout en animant des modules de formation. Depuis 15 ans, j’y suis entraîneur principal. En 2010, j’ai aussi participé à la création d’un programme de formation pour les coachs.

Vous avez également été sélectionneur national ?
Oui, de 2011 à 2017, j’ai encadré les équipes masculine et féminine des Pays-Bas. Malheureusement, le manque de budget pour les compétitions internationales rendait les choses très difficiles. J’ai alors mis fin à cette fonction, tout en continuant comme arbitre international – notamment aux Jeux de Tokyo – et en restant actif avec Hercules.

Comment en êtes-vous venu à collaborer avec la France ?
Depuis plusieurs années, j’ai travaillé avec Charlie, Anthony et Vivien, pour accompagner le développement du goalball féminin en France. Puis après les Jeux de Paris, quand le staff en place a arrêté, ils m’ont demandé si je voulais prendre le relais. Au début, j’ai dit non, parce que quand on est arbitre, on ne peut pas coacher sur les grandes compétitions officielles. Mais après, je me suis dit : « Qu’est-ce que je veux vraiment ? » Et j’ai réalisé qu’entrainer au sein du staff france de l’équipe féminine était ma priorité.

Quelle est votre vision pour l’équipe de France ?
Pour l’instant, je suis encore dans une phase d’observation. Je serai à Lille les 17 et 18 mai pour rencontrer l’ensemble du groupe. Ce sera l’occasion d’échanger, d’écouter leurs parcours, leurs attentes, et de faire un état des lieux. L’idée est vraiment de construire ensemble.

Quels sont vos objectifs à court terme ?
Nous devons rapidement obtenir des résultats. Certaines joueuses ont déjà une bonne expérience, mais il est aussi essentiel d’intégrer de nouveaux profils, de dynamiser le groupe. Nous allons organiser plusieurs stages à Lille, avec l’objectif de poser un cadre solide, de bâtir un programme structuré avec des objectifs concrets, notamment en préparation des prochaines échéances comme le tournoi en Finlande prévu en septembre.

Pour moi, le goalball demande une intensité comparable à celle du handball. C’est une discipline exigeante tant sur le plan physique que mental. Il est indispensable d’avoir une préparation complète pour être performant tout au long d’une compétition. C’est un aspect central de notre futur travail.

Un mot de conclusion ?
Je suis très heureux de m’engager officiellement dans ce projet. Ce qui me motive, c’est aussi de contribuer au développement de la discipline, de favoriser l’enthousiasme et le bien-être dans les clubs. J’ai vraiment hâte de commencer cette aventure et de bâtir quelque chose de solide avec cette équipe.