À Tokyo en 2021, l’équipe de France de para développé-couché musculation avait obtenu deux médailles, une d’argent pour Axel Bourlon (-54kg) et une de bronze pour Souhad Ghazouani (-73kg). Cette année, elle tentera de faire aussi bien. Rencontre avec Alexis Querou, Manager de la performance de la discipline.
Alexis, nous sommes à quelques semaines des Jeux Paralympiques de Paris, comment se porte le groupe ?
A.Q : « C’est la course à la qualification. Tous nos athlètes essaient d’obtenir leur place dans le top 8 mondial avant le mois de juin pour accéder aux Jeux. Le niveau international se densifie et cela devient de plus en plus serré. Les athlètes du monde entier n’ont qu’un seul objectif, se qualifier pour décrocher la plus belle des médailles à Paris.
Quel va être le parcours jusqu’aux Jeux ?
A.Q : « Le chemin de sélection international impose pour prétendre se qualifier au JP de Paris de participer à deux étapes de Coupe du monde obligatoires sur les six prévues au calendrier international en 2024. Nous avons sélectionné une étape en Egypte au mois de mars et la dernière qui sera l’étape de Manchester où tout le monde sera présent pour grappiller les derniers points. À côté de cela, nous nous regroupons toutes les six semaines avec les athlètes sous forme de stages de 4-5 jours dans toute la France. »
Quels sont les objectifs de ces stages ?
A.Q : « L’objectif principal est de travailler la technique. Tout ce qui est volume, les athlètes le travaillent au quotidien. Le but est d’être clair sur l’objectif et les échéances et voir si tout va bien pour eux, pour qu’ils soient dans les meilleures conditions. »
Quelles sont les ambitions pour les Jeux ?
A.Q : « En termes de médailles, l’objectif est d’en refaire deux, comme à Tokyo. Augmenter le nombre d’athlètes qualifiés serait également de bonne augure dans la perspective des jeux de Los Angeles. Sur les derniers Jeux, seulement deux français avaient réussi à obtenir leur qualification et cette année on peut espérer avoir jusqu’à quatre représentants tricolores en para développé-couché. Faire parler de nous, de notre discipline reste également un enjeu fort de cette Paralympiade, un travail que nous menons au quotidien en lien avec les territoires et les clubs. Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 seront une belle vitrine je l’espère pour susciter de nouvelles vocations. »
Quel est le profil de la délégation ?
A.Q : « Ce sont des athlètes qui ont beaucoup d’années d’expérience derrière eux. Pour la plupart, ils pratiquent depuis plus de 15 ans. Ce sont beaucoup d’années passées sur le banc à gagner kilo par kilo pour espérer participer aux Jeux. Souhad est la plus expérimentée, elle a commencé avec les Jeux d’Athènes en 2004. Depuis 2004 elle a été de tous les podiums paralympiques, ce que je lui souhaite cette année encore. »
Quelles sont vos attentes en tant que manager ?
A.Q : « J’essaie de faire en sorte que les athlètes soient dans les meilleures conditions possibles et que rien ne les perturbe afin qu’ils puissent s’exprimer pleinement pendant la compétition. Je souhaite que l’on ait une équipe soudée tournée vers la performance, qui puisse aller chercher de nombreuses médailles ensemble.»