La délégation française de cyclisme handisport rentre des championnats du monde de Glasgow (Écosse) avec 37 médailles* et une deuxième place au classement des nations, sur la piste, mais également sur la route. Laurent Thirionet, responsable de la performance du cyclisme handisport en est réjoui et se tourne désormais vers la future grosse échéance : les Jeux Paralympiques à domicile, dans un an.
Côté piste (2-8 août), l’équipe de France a confirmé son statut de grande nation mondiale en décrochant 14 médailles dont la moitié en or (2 argent, 5 bronze). Les bleus terminent deuxième au classement des nations derrière l’Angleterre. Pour rappel, ils s’étaient déjà illustrés au plus haut niveau l’année dernière en montant sur la troisième marche du podium à domicile (Saint-Quentin-en Yvelines).
Côté route (9-13 août), 5e nation mondiale l’été dernier à Baie-Comeau (Canada), les français ont gagné trois places à l’issue de l’édition 2023, en terminant également à la deuxième place au classement des nations derrière les Néerlandais.
Avec autant de médailles rapportées de Glasgow, vous devez être un responsable de la performance satisfait ?
Laurent Thirionet : On l’est forcément. Il y a encore quelques pistes d’amélioration, des profils qui vont encore progresser et qui peuvent aller chercher une médaille voir transformer le métal obtenu lors de ces mondiaux. Sur certaines épreuves, on n’a pas remporté de médaille, ou nous ne sommes pas allés chercher le titre alors qu’il y a vraiment la possibilité de faire mieux. Pour autant 37 médailles, on ne va pas se plaindre. Donc oui, je suis satisfait, mais on a conscience que l’on doit encore travailler.
Des médailles d’argent et de bronze qui pourraient se transformer en or ?
L.T : Oui, beaucoup des médailles obtenues peuvent devenir des titres avec du travail et de la réussite en plus. Mais c’est presque aussi bien comme ça, car on sait qu’on a une marge de progression et on peut encore aller un peu plus loin. Ça nous pousse à travailler encore plus dur, alors que si on avait pléthore de médailles d’or, peut-être qu’on se reposerait sur nos lauriers.
De la piste ou la route, laquelle des deux vous a donné la plus grande satisfaction ?
L.T : C’est pareil. On a eu de belles surprises, de belles confirmations et des bonnes performances sur la piste et la route. Certains coureurs ont confirmé, d’autres sont passés à coté sur les épreuves de piste et de route alors qu’ils avaient prouvé auparavant qu’ils avait la capacité pour performer. La France est la deuxième nation mondiale sur la piste et sur la route. 14 médailles sur la piste et 23 sur la route, c’est un bilan exceptionnel. Aujourd’hui, on est numéro 1 mondial si on prend toutes les épreuves de coupe du monde et le classement UCI, on est numéro 1 chez les hommes. On a un petit déficit chez les femmes parce qu’elles courent beaucoup moins en plus d’être moins nombreuses. Après ces championnats, je ne sais pas comment nous allons nous situer chez les femmes parce qu’elles ont quand même fait de beaux résultats, surtout Heïdi Gaugain et Marie Patouillet.
Ces mondiaux avec toutes les disciplines rassemblées (valides et handisport) ont-ils donné une plus grande visibilité au cyclisme handisport ?
C’est sûr. Mais cela a aussi été complexe, un casse-tête à monter et à mettre en place d’un point de vue organisationnel. Il a fallu cohabiter avec la FFC (Fédération Française de Cyclisme) avec qui tout s’est bien passé mais nous avions des règles de fonctionnement (accès au village, zones de départ, accréditations) plus compliquées. Nous étions plus sur un format qui ressemblait à celui des Jeux et qui est assez strict. Ça a été compliqué à organiser, mais au final, il y a une grosse plus-value de vivre cette configuration a un an des Jeux à la maison. Nous avons eu un vélodrome plein avec des spectateurs et une qualité d’organisation de haut niveau, et surtout, une retransmission de toutes les épreuves à la télévision. C’était vraiment une belle plus-value et nous revivrons cela en 2027, en France.
Comment va s’organiser le calendrier à un an des Jeux paralympiques ?
Certains coureurs vont enchainer avec les championnats d’Europe à Rotterdam puis prendre un peu de repos. Mais à partir du mois de septembre, nous allons préparer les championnats du monde sur piste de Rio (22 au 25 mars), donc les stages vont s’enchaîner. Après les championnats du monde, il y aura une coupe du monde en Italie, une autre en Belgique et probablement une en Australie, en avril et en mai. Nous serons alors au mois de juin, et en juin/juillet, ce sera la préparation terminale pour les Jeux,
Les 37 médailles françaises
7 or | 2 argent | 5 bronze (piste)
6 or | 7 argent |10 bronze (route)
OR
Alexandre LÉAUTÉ / Omnium MC2
Alexandre LÉAUTÉ / Kilomètre MC2
Alexandre LÉAUTÉ / Poursuite MC2
Alexandre LÉAUTÉ / Contre-la-montre MC2
Alexandre LÉAUTÉ / Course en ligne MC2
Kévin LE CUNFF / Omnium MC4
Kévin Le CUNFF / Course en ligne MC4
Kévin Le CUNFF / Contre-la-montre MC4
Kévin Le CUNFF / Poursuite MC4
Heïdi GAUGAIN / Poursuite WC5
Florian CHAPEAU / Scratch MC2
Florian JOUANNY / Course en ligne MH2
Johan QUAILE – Florian JOUANNY – Joseph FRITSCH / Relais mixte
ARGENT
Gatien LE ROUSSEAU / Contre-la-montre MC4
Mathieu BOSREDON / Contre-la-montre MH4
Mathieu BOSREDON / Course en ligne MH4
Johan QUAILE / Course en ligne MH3
Florian JOUANNY / Contre-la-montre MH2
Thomas PEYROTON DARTET / Course en ligne MC3
Heïdi GAUGAIN / Course en ligne WC5
Marie PATOUILLET / 500m WC5
Alexandre LLOVERAS & Louis PIJOURLET / Poursuite MB
BRONZE
Anaïs VINCENT / Contre-la-montre WH3
Anaïs VINCENT / Course en ligne WH3
Loïc VERGNAUD / Contre-la-montre MH5
Loïc VERGNAUD / Course en ligne MH5
Joseph FRITSCH / Contre-la-montre MH4
Heïdi GAUGAIN / Contre-la-montre WC5
Alexandre LÉAUTÉ / Scratch – MC2
Florian CHAPEAU / Omnium MC2
Dorian FOULON / Poursuite MC5
Dorian FOULON / Contre-la-montre MC5
Marie PATOUILLET / Omnium WC5
Raphaël BEAUGILLET & Quentin CALEYRON (pilote) / Sprint MB
Anne-Sophie CENTIS & Elise DELZENNE (pilote) / Contre-la-montre WB
Elie DE CARVHALO & Mickaël GUICHARD (pilote) / Course en ligne MB
Elie DE CARVHALO & Mickaël GUICHARD (pilote) / Contre-la-montre MB