L’équipe de France conserve son titre de champion d’Europe

Un an après leur sacre européen à Paris, l’équipe de France de rugby-fauteuil remettait son titre en jeu à Cardiff (Pays de Galles) du 3 au 7 mai. Victorieux de la Grande Bretagne (55-49) cet après-midi, en finale, les Bleus ont conservé leur place au sommet de l’Europe. Le directeur sportif, Michel Terrefond, établit le bilan de la compétition, avec, déjà en vue, les échéances à venir.

Cinq matchs, cinq victoires. Le parcours est parfait.

Michel Terrefond : Même plus que parfait il est comme on avait dit qu’on le ferait !

Qu’est-ce que cela fait de conserver le titre en battant une nouvelle fois la Grande-Bretagne en finale ?

M.T : Cela montre que l’on est arrivé dans la cour des grands et que l’on est dans le top mondial maintenant. On est cinquième, mais on est parmi les meilleurs. On est dans la bonne voie pour les Jeux Paralympiques de Paris (ndlr : 28 août au 8 septembre 2024). On va essayer de concrétiser ça lors de la coupe du monde qui aura lieu à Paris du 16 au 22 octobre. Ce sera une répétition générale. Il y aura les 8 meilleures équipes et certainement celles qui seront aux jeux. On clôturera tout ça en 2024 avec la médaille d’or !


La compétition en images

RUGBY FAUTEUIL / Championnat d'Europe 2023, Cardiff
© Laurent Bagnis

Quels sont les points positifs que vous retenez de la compétition au niveau de l’état d’esprit de l’équipe ?

M.T : Le sérieux, l’application des règles qui avaient été demandées par le staff et la mise en place du travail que l’on avait fait lors des stages, de toujours pousser l’autre à la faute et de tenir haut les adversaires quand ils veulent attaquer. De manière générale, la mise en application de tout ce qu’on a travaillé depuis l’année dernière et les championnats du monde.

L’équipe de France fait maintenant partie des nations dominantes au niveau européen. Est-ce que l’enjeu est maintenant de s’installer avec le même statut au niveau mondial ?

M.T : Au niveau mondial, on est pas mal. Aux championnats du monde, la fatigue nous a coûté cher. On a fini premier de notre poule. On a battu les Américains alors que ça faisait longtemps qu’ils n’avaient pas perdu. On est aussi allé faire un tournoi avec les Australiens, les Japonais et les Américains et on n’a été battu que de deux points en finale par les Japonais.

Quel est le point fort de cette équipe ?

M.T : Notre défense. On a toujours eu une grosse défense ce qui donne l’impression qu’on attaque toujours fort, mais c’est parce que l’on défend toujours bien. Avant, en attaque, on pêchait un petit peu : on faisait beaucoup d’erreurs et on perdait beaucoup de balles.

On s’est amélioré en attaque, et on a gardé une forte défense, c’est cela qui nous fait gagner. En finale, on a mis la pression et on a fait poser quatre temps morts aux Anglais. C’est rare. Nous, on a en pris trois, mais ce ne sont pas eux qui nous ont mis en mauvaise posture. C’est nous-même. Ce sera peut-être à travailler.

Quels seraient les points maintenant à travailler ?

M.T : Continuer tout ce que l’on a fait. Ce n’est pas parce qu’on est champions d’Europe qu’il faut s’arrêter de travailler. Il faut que l’on améliore le fait de ne pas se faire prendre quand l’adversaire nous met la pression. Ce sont des petits points qui seront vus lors des analyses des matchs et de cours en salle sur le positionnement

Rédaction : K. Tanguy


Jonathan Hivernat, capitaine de l’équipe de France

« Une véritable victoire face à des Anglais redoutables, en terres anglaises ! Vivre un championnat d’Europe dans le mythique Millennium Stadium de Cardiff…qui aurait pu imaginer cela. L’an dernier, on avait créé l’exploit. Là, on peut parler d’une performance intrinsèque. Il faudra se nourrir de cela pour les échéances futures. »

Bob Vanacker, manager de l’équipe de France 

« On a conservé notre titre. On était venu pour cela. Je suis très fier de l’équipe et du travail qu’elle a fait avant et pendant le tournoi. On est très, très contents. On va continuer de travailler et de progresser car on a encore des choses à améliorer, mais je pense qu’avec le niveau que l’on a montré, on doit viser une médaille aux Jeux paralympiques. Et même la médaille d’or, pourquoi pas. On est capable de battre toutes les équipes »