L’équipe de France féminine de basket fauteuil a connu un Championnat d’Europe 2025 particulièrement exigeant à Sarajevo. Opposée à certaines des meilleures nations mondiales, la sélection tricolore — en pleine reconstruction — termine cinquième et dernière du tournoi. Les Bleues ne décrochent donc aucune victoire et manquent la qualification pour les Championnats du Monde 2026 à Ottawa mais également pour le T.Q.M .
Un groupe en transition et un staff renouvelé
L’équipe conduite par Mathis Mourcin et Frédéric Roeland arrivés à la tête de la sélection seulement deux mois avant la compétition, s’est présentée à Sarajevo avec un effectif profondément renouvelé : cinq joueuses vivaient leur première compétition internationale de référence. Cette jeunesse, prometteuse mais encore en apprentissage, a logiquement souffert du rythme imposé par les grandes nations européennes.
« C’était un championnat d’Europe compliqué pour l’équipe de France féminine. Avec cinq nouvelles joueuses découvrant ce niveau, le groupe a été mis en difficulté. Mais malgré cela, il y a eu une vraie volonté de progresser, de s’aguerrir et de construire ensemble », analyse Stéphane Binot, manager de la performance.
Des difficultés mais des signes encourageants
Battues par l’Espagne (31-57) puis par l’Allemagne (69-24) lors des matchs de classement, les Françaises ont montré de nettes améliorations dans le jeu match après match, tout au long de la compétition. Face aux Espagnoles, les Bleues ont inscrit 31 points, affichant davantage de fluidité offensive et une meilleure maîtrise des balles perdues. Si la seconde rencontre a confirmé les écarts physiques et techniques avec les grandes nations, elle a aussi permis à toutes les joueuses de s’exprimer, avec un état d’esprit irréprochable. Malgré les résultats, la compétition a également mis en lumière la progression individuelle de plusieurs joueuses, notamment Lucie Nolet, récompensée par une sélection dans le cinq All-Star du tournoi, symbole de reconnaissance pour son engagement et sa régularité tout au long de la compétition.
Un collectif en construction
Pour Stéphane Binot, cette édition doit être perçue comme une étape dans la reconstruction de la filière féminine :
« Cette équipe est en pleine construction. Entourée de joueuses d’expérience, elle pourra rapidement retrouver un niveau européen compétitif. Cela passera par le recrutement de nouveaux profils, la formation complète de chaque joueuse et une préparation physique adaptée aux exigences du très haut niveau. »
Perspectives : structurer, détecter, former,
La Fédération Française Handisport à déjà engagé une réflexion pour renforcer la formation et la détection féminine.
« Le développement du Pôle National Féminin est en cours et va s’intensifier dans les prochaines années. La fédération souhaite également détecter de nouveaux profils, notamment via la mise en place d’un circuit 3×3, qui permettra à davantage de joueuses de se confronter au haut niveau », mais également grâce à la filière JAP (Jeunes à Potentiel) précise Binot.
Classement final – Euro 2025
- Allemagne
- Pays-Bas
- Grande-Bretagne
- Espagne
- France
